Le transport de charbon d’après le code IMDG

De nombreux départs de feu ont été relevés à bord des navires concernant le transport du charbon actif

Le charbon, une cargaison sensible.

Le charbon, une cargaison sensible.

De nombreux départs de feu ont été relevés à bord des navires concernant le transport du charbon actif et du charbon d’origine animale ou végétale. Dans la plupart des cas, le charbonn’était pas correctement déclaré ou n’était tout simplement pas déclaré en tant quemarchandise dangereuse.Le charbon est attribué à la classe 4.2 (matière sujette à inflammation spontanée). Le code IMDG précise pour ces numéros ONU qu’ils sont susceptibles de chauffer lentement et des’enflammer spontanément à l’air.

Une disposition spéciale à connaitre.

La disposition spéciale 925 du chapitre 3.3 du code IMDG permet de faire des essais pour cesdeux numéros ONU .La disposition spéciale 925 est affectée aux numéros ONU UN 1361 et UN 1362 et préciseque les dispositions du code IMDG ne s’appliquent pas :

• Aux noirs de carbone non actifs d’origine minérale

• A un envoi de charbon qui a subi avec succès l’épreuve d’échauffement spontanéconformément au Manuel d’épreuves et de critères (voir 33.4.3.3), qui estaccompagné du certificat correspondant délivré par un laboratoire reconnu parl’autorité compétente, attestant qu’un personnel formé du laboratoire en question acorrectement prélevé l’échantillon sur le produit qui doit être chargé et quel’épreuve a été subie comme il convenait avec succès

• Aux charbons activés à la vapeur.

Conseils supplémentaires portant sur l’empotage des conteneurs (CNIS)

La publication du CINS (Cargo incident notification system) portant sur le transport decharbon dans les conteneurs nous apportent des précisions importantes à ce sujet.

• Sélection du conteneur : le type et la taille du conteneur devraient être sélectionnésen fonction du principe de remplissage maximale de l’enceinte de chargement afin deréduire l’air (oxygène) dans le conteneur.

• Emballage (rappel) : l’emballage individuel ne doit pas dépasser 50 kg et doit êtrerésistant à l’eau et ne devrait pas pouvoir se déchirer.

• Empotage : La température de la cargaison ne devrait pas être supérieure de 5°C au-dessus de la température ambiante.

• Procédure : Une expertise à l’empotage doit confirmer les points ci-dessus et releverla procédure de refroidissement de la cargaison en amont de l’empotage.

Une inspection des conteneurs avant lechargement à bord des navires est fortement recommandée

Le cas du charbon non règlementé.

Il est mentionné que même du charbon non soumis aux dispositions du code IMDG doit êtredéclaré auprès du transporteur maritime en fournissant la preuve d’un certificat de moins de6 mois provenant d’un laboratoire accrédité.

Un charbon non classé en tant que marchandise dangereuse (ayant fait l’objet d’un test enlaboratoire) ne signifie pas l’absence de risques pour les armateurs.

En effet, d’après la publication du CNIS, même du charbon non règlementé devrait être portéà la connaissance de l’armateur et être considéré comme une cargaison spéciale au regard deses caractéristiques.

Inspections pendant l’empotage des conteneurs.

Comme précisé dans la publication du CNIS, une inspection des conteneurs avant lechargement à bord des navires est fortement recommandée. Une expertise à l’empotage estindiquée en précisant les points de vigilances précédemment cités.

Les inspections et expertises sont donc souhaitables pour le chargement du charbon dans lesconteneurs, qu’il s’agisse de charbon soumis ou non aux dispositions du code IMDG.

Dans tous les cas, les opérations d’empotage doivent être vérifiées en fonction de laconvention CSC (conteneur), du code CTU et du code IMDG (empotage, emballage, etc.).

Nous utilisons l’imagerie thermique pour repérer toute élévation anormale de la températureet s’assurer que le chargement réponde aux différentes exigences et recommandations duCNIS (température du produit par rapport à la température ambiante lors de l’empotage).